La Juventus de Turin a confirmé son excellent début de saison en Serie A 2024/2025 en s’imposant largement 4-1 face à Empoli à l’Allianz Stadium. Dans une rencontre pleine de rebondissements, le héros du soir a été Randal Kolo Muani, auteur d’un doublé express qui a complètement renversé le cours du match.
Sous les yeux d’un public turinois bouillant, les hommes de la Vieille Dame ont su réagir après un début difficile, profitant d’un Kolo Muani étincelant et d’une supériorité numérique en fin de rencontre. Ce succès conforte la Juventus dans le haut du classement et confirme que l’équipe, encore en reconstruction, retrouve progressivement la rigueur et la grinta qui ont longtemps fait sa réputation.
La rencontre n’aurait pas pu plus mal commencer pour les Bianconeri. À peine quatre minutes de jeu s’étaient écoulées qu’Empoli surprenait tout le monde. Sur une erreur défensive, le défenseur Mattia De Sciglio, ancien joueur de la Juve aujourd’hui prêté à Empoli, ouvrait le score d’une frappe puissante à ras de terre. Le but précoce a jeté un froid dans le stade, et la Juventus a mis du temps à se remettre dans le rythme. L’équipe turinoise, bien que dominante dans la possession, manquait de précision dans les trente derniers mètres. Les passes manquaient de tranchant, et la défense d’Empoli, disciplinée et compacte, tenait bon.
L’entraîneur intérimaire Massimo Brambilla, fraîchement nommé après le départ d’Igor Tudor, voyait son équipe peiner à accélérer le jeu. Malgré cela, la Juventus a commencé à prendre le contrôle du match vers la fin de la première mi-temps, multipliant les offensives menées par Federico Chiesa et Dusan Vlahovic, sans pour autant trouver la faille. Empoli, de son côté, misait sur les contres rapides, profitant de la vitesse de ses ailiers et de la créativité du jeune milieu marocain Youssef Male, très actif avant son expulsion.

Le tournant du match est survenu à l’heure de jeu. Après plusieurs occasions manquées, Randal Kolo Muani a pris les choses en main. L’attaquant français, recruté durant l’été pour renforcer l’attaque turinoise, a d’abord égalisé à la 61e minute sur une magnifique action collective. Bien servi par Manuel Locatelli, il a trompé le gardien adverse d’une frappe croisée du pied droit. À peine trois minutes plus tard, Kolo Muani a récidivé. Sur une contre-attaque éclair orchestrée par Chiesa, il a déjoué la défense d’Empoli avant d’inscrire son deuxième but d’un tir placé dans le coin opposé.
En deux éclairs, la Juventus avait renversé la situation. Le stade s’est alors enflammé. Les supporters, frustrés en première période, scandaient le nom du Français, impressionnés par sa détermination et sa justesse technique. Ce doublé n’était pas seulement un moment décisif du match, mais aussi un message fort envoyé à ses détracteurs : Kolo Muani est bel et bien en train de s’imposer comme le nouveau visage de l’attaque juventine. Après cette remontée, Empoli a perdu son calme. Les visiteurs ont multiplié les fautes et les protestations. L’arbitre Luca Zufferli a dû sortir plusieurs avertissements avant d’expulser Youssef Male à la 84e minute pour un tacle dangereux sur Locatelli.
Profitant de leur supériorité numérique, les Bianconeri ont complètement pris le contrôle du jeu dans les dernières minutes. Empoli, réduit à dix, n’avait plus la force de résister. La Juventus a continué à pousser pour alourdir le score, et ses efforts ont été récompensés dans le temps additionnel. À la 90e minute, Dusan Vlahovic, en quête de confiance, inscrivait le troisième but de la soirée. Sur un centre précis de Chiesa, l’attaquant serbe reprenait le ballon d’une volée parfaite qui ne laissait aucune chance au gardien.
Mais la Juventus ne s’est pas arrêtée là. Deux minutes plus tard, le jeune Portugais Chico Conceição, entré en cours de jeu, clôturait le spectacle en inscrivant le quatrième but à la 92e minute, après une superbe action individuelle. Le score final, 4-1, reflétait la domination totale des Turinois dans la seconde période. Au coup de sifflet final, les applaudissements nourris du public ont salué la performance collective, mais surtout la renaissance offensive d’une équipe longtemps critiquée pour son manque d’efficacité.